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Camp d’été 2019

Le camp Folliu s’est très bien déroulé. Comme chaque année, les belles aventures souterraines n’ont pas manqué. Beacoup de spéléos à cette édition! Du GSL: Florian, Anne-Cécile, Gilles, Félix, Valentin, Alex et Luca. Du SCPF: Corinne. Du GSL et du SCPF: Jaques et Michel. Du SCMN: Sabine et Michel

Jonctions


Après une jolie désob/première le Réseau du Folliu a été connecté au gouffre de la Ballastière, exploré principalement en 2018. Cette jonction, qui a nécessité toute notre expérience en orientation souterraine et en minage en milieu confiné, a été effectuée vers le terminus de la Vire Marteau.

Une désob a aussi permis de découvrir une nouvelle entrée avec le Réseau, après la partie étroite de la Ballastière. Cette cavité, la 8ème entrée du Réseau, est baptisée Gouffre du 8ème Ciel (le 7ème étant la Ballastière..). C’est aussi la nouvelle entrée supérieure, pas très loin du chalet de Chenau. Ces deux jonctions ajoutent 35 mètres de dénivellation au Réseau du Folliu.

Nouvelles galeries

Dans le 8ème Ciel, deux désobstructions sont en cours. Une se termine sur une trémie très ventilée, dont le franchissement semble raisonnablement possible (la suite est visible). Une jonction avec des entrées supérieures est espérée. Plusieurs cavités ont été revisitées et le lapiaz encore prospecté afin de trouver l’origine de ces courants d’air. Trois cavités ayant un important courant d’air aspirant ont été identifiées.

Fond du Réseau


Première au fond du Réseau ! A l’automne, 120 mètres de tuyaux ont été installés pour nettoyer le fossile. Un projet ambitieux au résultat incertain. Et… C’est déjà presque propre et le siphon vidé de sa boue ! Derrière, une galerie amont-aval est rejointe, avec d’un côté un siphon et de l’autre arrêt sur rien.

Nous étions bloqués par de l’argile liquide dans un pincement d’une galerie. Un obstacle terrible et infranchissable ! A l’automne, 120 mètres de tuyaux ont été installés pour nettoyer le fossile, dont les galeries étaient recouverte d’argile liquide dès le bivouac de la faim (anciennement à -480). Un projet ambitieux au résultat incertain. Et… C’est déjà presque propre ! C’est chouette de pouvoir finalement voir briller les parois de calcaire et de silex. La progression est ainsi devenue (un peut) plus humaine et les bloqueurs arrêtent moins souvent de fonctionner. L’eau n’a pas encore terminé le travail de nettoyage du fossile, mais le temps qui passe fera une bonne partie du travail.

Suite au nettoyage, nous avons pu passer le pincement : il ne restaient que des graviers sur le fond de la galerie. Derrière la section augmente, la pente diminue fortement et une bifurcation est rejointe ! D’un côté un petite galerie phréatique terminant sur un siphon. De l’autre une galerie qui suit les strates en très légère descente, arrêt sur rien. Est-ce un niveau supérieur du collecteur tant attendu ? La rivière souterraine n’est certainement plus très loin, au loin résonne le ronronnement caractéristique. Il se pourrait donc que le siphon soit temporaire ou que la rivière soit rejointe à l’autre bout de la galerie…

La rivière souterraine n’est plus très loin, L’expé a cependant été difficile et frigorifiante, les valeureux spéléologues n’ayant même pas réussi à se réchauffer lors de la longue montée. L’actif dévié à -200 a aussi copieusement arrosé les explorateurs à l’aller et surtout au retour. Hem ! A améliorer…

Initiation


Pour une initiation à la spéléologie alpine, une traversée Sainte-Barbe – Voie Lactée, en faisant un crochet à 120 mètres de profondeur, a été effectuée. Les invités ont été séduits par la vraie spéléo et le Folliu souterrain. D’autres visites ont été effectuées, comme la première traversée 8ème ciel – Voie Lactée.

Grotte du Dragon


A la grotte du Dragon, une expé a été consacrée à l’amélioration du captage. Malgré l’effort d’amener du ciment, le résultat est mitigé. Pas simple du tout de récupérer l’eau perdue ! Une deuxième sortie a eu lieu pour vérifier la conduite, après une rumeur de panne. Tout fonctionne heureusement toujours bien.

Suite des explorations et travaux futurs


Ce camp a permis des découvertes exceptionnelles. La suite au fond du Réseau est évidente, après plusieurs années désespérantes dans l’argile humide. Le collecteur du massif, menant à l’Estavelle de l’Hongrin et à la grotte du Roc est peut-être pour bientôt. Il faut cependant continuer à améliorer le trajet vers le fond. Quelques aménagements faciles (progression dans le nettoyage, installation de marches en inox, déplacement d’amarrages) permettraient de faciliter la progression. Il reste aussi des cordes à remplacer et le câble téléphone à installer jusqu’au fond (il descend actuellement jusqu’à -300). Les désobstructions sont bien évidemment à poursuivre.

Le projet d’installer un bivouac confortable dans la salle de la faim permettrait de rendre les expés plus raisonnables, surtout qu’une suite très conséquente est fort possible. Le point chaud actuel est inutilisable, car transformé en flaque d’eau. Une solution serait de faire un bivouac suspendu. La production d’électricité avec le captage ou l’utilisation du câble téléphone est aussi à envisager.

Vu l’efficacité du nettoyage, ce serait certainement bien de raccourcir le tuyau pour nettoyer le reste du fossile. La déviation de l’eau à -200 doit être améliorée pour récupérer l’eau de crue pour accélérer le nettoyage et en y ajoutant une vanne.

Pleins d’objectifs et de gros défis ! L’Intyamon n’a pas encore livré tous ses secrets et de belles découvertes sont espérées.